Dernières actualités avec #Éric Lombard


Le Figaro
6 days ago
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Monétiser une semaine de congé : l'exécutif défend un «droit nouveau», une «horreur» pour les syndicats
Cette piste, qui doit être soumise à une discussion avec les partenaires sociaux, est passée relativement inaperçue mardi au milieu de nombreuses mesures présentées par le gouvernement pour redresser les comptes du pays. La possibilité pour des salariés de renoncer à une semaine de congés payés pour gagner plus, défendue jeudi comme «un droit nouveau» par la ministre du Travail, fait partie du «musée des horreurs» des idées du gouvernement, a dénoncé la CFDT. Cette piste, qui doit être soumise à une discussion avec les partenaires sociaux, est passée relativement inaperçue mardi au milieu de nombreuses mesures présentées par le gouvernement pour redresser les comptes du pays. Au point que le ministre des Finances, Éric Lombard, a semblé la découvrir jeudi matin quand il a été interrogé par des journalistes. La possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés, a été avancée mardi par Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail, lors de la conférence de presse où le premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan d'économies et sa volonté de proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail. Sur les réseaux sociaux jeudi, la ministre a confirmé que cette idée n'était pas à ce stade une «décision unilatérale du gouvernement, dont les paramètres sont fixés à l'avance» mais qu'elle serait soumise aux partenaires sociaux, appelés à «négocier, s'ils le souhaitent, sur son principe et sur ses modalités». Publicité Il s'agit selon elle, d'un «droit nouveau, sans remise en cause des droits et protections actuelles» mais qui «resterait à la main de chaque salarié». «Il faut que l'employeur et le salarié soient d'accord pour le rachat de tout ou partie de cette cinquième semaine», une cinquième semaine instaurée en janvier 1982 par le gouvernement Mauroy, a-t-elle ajouté. Ce principe existe en outre «déjà», «comparable à celui du rachat des RTT», selon elle, défendant un «droit supplémentaire qui vise à la fois à plus de travail et à plus de pouvoir d'achat, dans lequel certains pourraient trouver leur compte». À lire aussi Budget 2026 : monétiser la 5e semaine de congé, l'idée à haut risque du gouvernement «Musée des horreurs» La ministre est montée au créneau défendre cette proposition très fraîchement reçue par la CFDT, le premier syndicat du pays. Jeudi matin sur France Inter, sa secrétaire générale Marylise Léon a estimé que cette piste faisait «partie du musée des horreurs qui a été ouvert au moment de la présentation de ce qui pourrait être fait sur le droit du travail». «Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés», a-t-elle ajouté. Un constat partagé par Benoît Martin, secrétaire général de l'union départemental CGT de Paris 38, interrogé ce jeudi sur BFMTV : «C'est dramatique, ça ne va pas du tout dans le sens du progrès social, [acquis] en 1982 avec la gauche au pouvoir et la cinquième semaine de congés payés.» Pour le syndicaliste, monétiser cette cinquième semaine «n'est pas une idée, c'est une mauvaise réponse à une vraie question, celle du pouvoir d'achat des salariés». Questionné sur ce point jeudi en fin de matinée, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a semblé, dans un premier temps, découvrir la mesure. «Je n'ai pas vu ça dans nos propositions... Ce n'est pas dans le plan», a-t-il déclaré à l'issue de la visite d'une entreprise en Moselle. Réinterrogé un peu plus tard, il a invité syndicats et patronat à négocier sur les mesures permettant de travailler davantage. «Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés», a prévenu Marylise Léon.


Le Parisien
6 days ago
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- Le Parisien
Monétiser les congés payés : une « horreur » pour la CFDT, le ministre des Finances assure ne pas être au courant
La possibilité pour les salariés de monétiser leur cinquième semaine de congés payés fait partie « du musée des horreurs » des idées du gouvernement, a estimé jeudi la leader de la CFDT Marylise Léon , une piste dont le ministre des Finances Éric Lombard a assuré ne pas être au courant. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi qu'il allait proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail, afin notamment de « faciliter les recrutements » et « augmenter les offres d'emploi ». La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a précisé dans la foulée, lors de la même conférence de presse, que « la possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés » ferait partie des pistes qui allaient être mises sur la table. Cette piste est passée relativement inaperçue, y compris au sein du gouvernement : interrogé par la presse à ce sujet lors d'un déplacement à Metz jeudi, le ministre de l'Économie et des Finances Éric Lombard a botté en touche en indiquant ne pas avoir « vu » cette mesure « dans nos propositions ». « On prend les idées, mais celle-là je ne l'ai pas vue », a-t-il ajouté. Plus tôt, sur France Inter, Marylise Léon avait estimé que la monétisation de la cinquième semaine de congés payés faisait « partie du musée des horreurs qui a été ouvert au moment de la présentation de ce qui pourrait être fait sur le droit du travail ». « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », a-t-elle ajouté. Concernant le plan d'économies dévoilé par François Bayrou mardi, la numéro un de la CFDT a dit être « tout à fait lucide sur le fait que la situation est grave et qu'il y a besoin d'avoir un budget particulier » mais il ne faut pas que ce dernier se fasse aux dépens de la « transition écologique » ou de la « justice sociale ». « Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés », a-t-elle prévenu. Quant à la question de l'assurance chômage, « quand j'entends François Bayrou nous expliquer qu'il faut encore (la) réformer parce que c'est un frein à l'emploi, c'est un jour sans fin ». « J'ai l'impression de me réveiller en 2017, quand on nous a expliqué qu'il y avait un problème d'emploi à cause de l'assurance chômage », a-t-elle dit. Dans ce contexte, la mobilisation de la CFDT n'est « absolument pas exclue », a-t-elle prévenu. « Là c'est le temps de la discussion mais ça fait partie du panel de la possibilité d'actions. »


Le HuffPost France
6 days ago
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Monétiser la 5e semaine de vacances ? Éric Lombard botte en touche : « celle-là, je ne l'ai pas vue »
POLITIQUE - Bercy est un paquebot, et il arrive parfois que le ministre de l'Économie navigue lui-même à vue. Lors d'un déplacement ce jeudi 17 juillet à Metz, Éric Lombard a assuré à la presse qu'il n'était pas au courant de la mesure pourtant inflammable proposée par sa collègue du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet. « On prend les idées, mais celle-là je ne l'ai pas vue », a-t-il botté en touche. Éric Lombard était pourtant présent lui aussi mardi lors de la présentation des grands axes du budget 2026 par François Bayrou. Et c'est bien devant un parterre d'élus, de journalistes, et de ministres, qu'Astrid Panosyan-Bouvet, prenant la parole dans la foulée du Premier ministre, d'Amélie de Montchalin ou encore de Catherine Vautrin, a évoqué l'idée que les salariés puissent monétiser leur cinquième semaine de congés payés et donc augmenter leur salaire. Une cacophonie gouvernementale en perspective ? Moins inflammable que la suppression de deux jours fériés, cette idée que la ministre souhaite poser sur la table avec les partenaires sociaux, est peut-être passée relativement inaperçue, en raison aussi du flou qui l'entoure. En revanche, elle a immédiatement fait hurler à gauche alors que la cinquième semaine de congés payés a été mise en place par Pierre Mauroy, sous la présidence de François Mitterrand. « Pourquoi pas les 5 tant qu'on y est ? Aucun salarié ne devrait choisir entre une rémunération juste et un repos mérité ! », a tonné sur X la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland. Le « musée des horreurs » des idées du gouvernement Du côté des syndicats, les noms d'oiseaux ne manquent pas non plus. Pour Marylise Léon, à la tête de la CFDT, cette mesure fait tout simplement partie « du musée des horreurs » des idées du gouvernement. « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », a-t-elle ajouté au micro de France Inter. Concernant le plan d'économies de François Bayrou, Marylise Léon dit être « tout à fait lucide sur le fait que la situation est grave et qu'il y a besoin d'avoir un budget particulier » mais il ne faut pas que ce dernier se fasse aux dépens de la « transition écologique » ou de la « justice sociale ». « Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés », a-t-elle prévenu. Quant à la question de l'assurance chômage, « quand j'entends François Bayrou nous expliquer qu'il faut encore (la) réformer parce que c'est un frein à l'emploi, c'est 'un jour sans fin' ». « J'ai l'impression de me réveiller en 2017, quand on nous a expliqué qu'il y avait un problème d'emploi à cause de l'assurance chômage », a-t-elle ajouté. Pour l'instant dans la discussion, la CFDT n'exclut pas de se mobiliser à la rentrée, tout comme la CGT qui appelle déjà à une rentrée sociale.


Le Parisien
15-07-2025
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- Le Parisien
Un abattement forfaitaire unique de 2 000 euros pour les retraités dès 2026
Les retraités verront leurs règles fiscales évoluer à partir de 2026 . Le ministre de l'Économie, Éric Lombard , a confirmé ce mardi sur France 2 la suppression de l'abattement actuel de 10 % appliqué aux pensions dans le calcul de l'impôt sur le revenu. Ce dispositif sera remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros par an, quel que soit le montant de la pension. Cette réforme figure parmi les premières annonces du projet de loi de finances pour 2026 . Selon le ministre, cette mesure doit permettre d'introduire plus de « justice sociale » dans le système fiscal. « Pour tous les retraités qui sont au début de l'échelle des impôts , leur fiscalité va baisser », a affirmé Éric Lombard . À l'inverse, les retraités déclarant plus de 20 000 euros de revenus annuels verront leur imposition légèrement augmenter.


Le Figaro
11-07-2025
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- Le Figaro
Rénovation énergétique : un enjeu à 31 milliards d'euros par an d'ici 2030
Au total, un rapport remis ce mardi à Bercy chiffre à près de 96 milliards d'euros annuels les besoins d'investissement en matière de travaux de rénovation, d'adaptation au vieillissement et au changement climatique et d'amélioration de l'habitat privé. En matière de rénovation énergétique, il y a urgence. Telle est la conclusion d'un rapport « Banque de la rénovation » remis ce vendredi à Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et à Valérie Létard, ministre chargée du Logement. Au moins 10 millions de logements classés E, F ou G doivent être rénovés d'ici 2034, selon les auteurs. Ainsi, les besoins en rénovation énergétique représentent un total de 31 milliards d'euros par an d'ici 2030, estiment-ils. À lire aussi «Les travaux vont me coûter entre 120.000 et 130.000 euros» : ces propriétaires inquiets de ne pas pouvoir rénover leur logement En ajoutant à ce montant d'investissements déjà colossal les fonds que requerrait le marché en matière de travaux d'adaptation au vieillissement et au changement climatique et d'amélioration de l'habitat privé, le total de l'effort de financement à fournir atteint 96 milliards d'euros par an à horizon 5 ans. Pour parvenir à les trouver, le rapport axe sa réflexion sur « des investissements massifs du secteur privé, sans préjudice des financements publics déjà existants ». Ce diagnostic en particulier a dû plaire au ministre de l'Économie en ces temps de serrage de vis budgétaire. Celui-ci a d'ailleurs déclaré que « ce rapport rappelle avec justesse que la réussite de la rénovation énergétique passe par une mobilisation renforcée du secteur bancaire. L'État continuera à jouer son rôle d'impulsion, mais c'est bien aux acteurs privés de s'emparer des outils, d'innover et de mutualiser leurs ressources pour lever les freins au financement ». Publicité Un des outils qui pourrait les y aider, selon la mission, serait justement la création d'une « banque de la rénovation », c'est-à-dire un réseau de banques volontaires qui permettrait de mutualiser certains coûts comme, par exemple, le développement informatique, la formation spécialisée et la gestion des risques spécifiques (sur les copropriétés, par exemple).